C’est l’histoire d’un fou…

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C’est l’histoire d’un fou…Yes…dans ce monde de barge,
Il y a de quoi devenir fou !
Mais il y a fou et fou, moi je suis quand même un fou normal
Je suis un gars félé, un mélange du Dr Foldingue et du Dr. Jekyll and Mr. Hyde, à force de multiplier les ennuis, d’additionner les conneries, de diviser mes chances de succès et de me soustraire à mes obligations, j’ai mis au point la pilule du bonheur, c’est fou…
Aux trois quarts de ma vie désordonnée, j’ai eu envie d’écrire ces mots pour ceux qui ne se connaissent pas vraiment ou qui ont raté leur vocation, pour ceux qui pensent par les autres ou qui n’écoutent pas les conseils, pour ceux qui finissent par conclure qu’on les prend pour des cons.
Pour les éternels gamins qui imaginent que la vie est comme une fête foraine, ceux qui sont attirés par des stands magnifiques avec miroirs, décors fantaisistes, lumières de toutes les couleurs, fortes sensations et musiques qui bougent
Pour ceux qui veulent que la vie ne soit qu’amusements, qui veulent gagner des tours gratuits sur les manèges ou des grosses peluches en décrochant le pompon
ou en achetant un ticket gagnant
Pour ceux qui ne se rendent pas compte que dans cet univers de fête, comme dans la vraie vie, à l’envers du décor, il y a de la triche, les pompons sont trop hauts ou les carabines sont tordues, les tickets gagnants sont truqués bref il y a des attrape-nigauds en tous genres
Pour les incompris, les hypersensibles, les susceptibles qui essuient avec leurs éponges les réactions d’autrui, pour ceux qui se laissent bouffer par tout et par tous
Pour tous ces gens qui veulent monter en première classe sans billets
Pour tous les manipulateurs qui font du troc avec faux amours et qui appartiennent au mauvais genre humain qui pratique le jeu pervers « je donne de l’amour, tu m’en donnes en retour »
Pour tous ceux qui n’écoutent que leur cœur passionné, ceux-là même qui sont sourds et aveugles et qui persistent à vivre d’amour et d’eau fraiche alors qu’en face l’être aimé n’a plus soif de sentiments
Pour les impatients qui n’ont pas compris que l’amour ou l’amitié a tant besoin de temps et de tant de patience pour tisser des liens avec une personne
Pour tous ceux qui n’ont pas le courage d’affronter leurs peurs et qui préfèrent écouter les conseilleurs qui ne sont pas les meilleurs à recommander les pilules du bien-être et bonheur
Pour tous ceux qui n’ont jamais eu ou qui ont perdu l’esprit de curiosité ou de critique et qui demandent toujours aux autres ou qui se demandent très souvent qui a tort qui à raison
Pour tous les opposés au « tout est relatif » qui se jettent corps et âme dans la quête de l’absolu pour découvrir leurs chemins de vérité et d’amour aux risques de se perdre dans le jeu du labyrinthe à miroir
A tous ces gens-là, je dis :
« Jetez l’éponge, il y a des combats qu’il faut savoir abandonner, sauf si vous aimez les rapports sado-maso ou cono-hystériques ou les dérives de ce genre-là »
Je ne jette pas la pierre, je ne donne pas de leçons, toutes les erreurs citées plus haut et même bien plus encore, je les ai faites, je les ai vécus
Alors au début, on m’a dit que j’étais un original ou un rêveur, par la suite cela s’est gâté avec le mot « rigolo » pour finir par un coup de massue, le jugement suprême qui bouleverse votre égo et votre existence avec très peu de mots « t’es fou »
Les spécialistes de la critique ont fini par me jeter dans la marmite des dingues
A cuire dans mon jus, j’en ai profité pour me regarder le nombril, dans cette histoire de fou, je me suis trop longtemps menti à moi-même, j’aurais dû me douter de la fin de ce mauvais scénario avec mon foutu caractère, mes éternels conflits et mon instabilité permanente
Tant de temps, tant de mois, tant d’années passés à lâcher la proie pour l’ombre ou à avoir des activités psychiques débordantes avec des hauts trop hauts et surtout des bas très bas, toutes mes conneries ont eu raison de moi et du peu de biens que j’avais
J’ai tout cramé, le boulot, les amis, les amours, il restait juste à bouffer les emmerdes, bref question bouffe, j’ai merdé, normal, je n’ai jamais appris à faire la cuisine.
A 60 ans et demi, j’ai décidé d’apprendre, de devenir humble devant le maître, de ne pas être chef à la place du chef, dorénavant je ne veux plus être en garde à vue et récidiver dans l’ignorance, j’ai soif de connaissances pour savoir faire
Moi l’aventurier de l’âme perdue, j’ai retrouvé mes esprits, je suis parti à la découverte et à l’écoute de moi-même, j’ai chassé et tuer presque tous mes fantômes et je n’ai plus pleuré comme une madeleine
Et puis un jour, le fruit du hasard, la providence m’a offert la meilleure chance pour m’améliorer, vivre en harmonie avec moi-même et me donner la joie de vivre, je ne l’ai pas voulu, je l’ai rêvé alors lorsque l’on vit son rêve on rêve éveillé et çà c’est que du bonheur de vivre « la first rencontre » le genre de rencontre qui n’existe que dans les contes de fées et qui bouleversent votre vie à jamais
Cette femme, Marie, une sacrèe nana, comme dit Goethe qui m’a traité comme si j’étais ce que je pourrais être et qui m’aidera à devenir ce que je suis capable d’être
A ceux qui n’ont pas eu la chance de rencontrer l’être providentiel, je leur dit cherchez, cherchez encore et encore, ouvrez votre cœur et peut-être que…encore faut-il être prêt pour cela…
 
Auteur : Michel Rochet